Lettre à la Ptite en moi

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Ma toute toute Ptite,
Comment va ? Qu’est-ce que tu veux ? Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? Dis-moi…

Ma toute toute Grande,
Comme d’hab’, ça va pas très bien, mais tu dis toujours à tout le monde que tout va bien pour toi. Alors je reste là, enchaînée, les bras dans le dos, les pieds liées et le museau bâillonné. Je veux juste vivre, pleinement. Être. Librement. Alors tu peux me laisser faire.

Ma toute toute Ptite,
Ca fait dix ans que j’essaye !!! C’est pas encore fait ???

Ma toute toute Grande,
Faut croire que non…

Ma toute toute Ptite,
Ok. Alors je vais essayer de faire ce qu’elle dit la dame. Je suis désolée de t’avoir laisser croire qu’il faut beaucoup travailler pour gagner sa vie. Je suis désolée de t’avoir laissée croire que c’était toi la grande même de ta grande sœur, et qu’il fallait que tu montres l’exemple et que tu te taises aux bêtises des autres. Je suis désolée d t’avoir laissé croire que pour être aimée tu devais tout faire parfaitement aux yeux de ta mère, et en même temps donc, taire tes capacités qui n’allait pas dans le cadre de ta société, ton intuition, ton intelligence, ta créativité, ton immense enthousiasme à grandir, toujours… Je suis désolée de t’avoir laissée croire que tu ne peux pas avoir d’amis très longtemps, que tout le monde s’en va un jour ou l’autre, et que tu es seule sur terre quoi qu’il arrive… Je suis désolée de me sentir si fatiguée maintenant, que je ne sais plus ce que tu veux vraiment, et même si je savais, de ne pas avoir la force de te l’offrir. Je suis désolée. Pardonne-moi…

Ma toute toute Grande,
Tu sais que c’est déjà tout pardonné. Mais arrête de tout le temps le refaire aussi… Laisse nous Être. Crois que nous ne sommes jamais seules, même si c’est juste avec nos P’tits Anges. Que nous sommes aimées pour ce que nous sommes et que nous le vallons bien. Reste en paix, toujours, dans l’acceptation de ce qui est, et toujours dans l’instant présent. Et dis toujours ta vérité. On s’en fiche si c’est pas celle de tout le monde. C’est la tienne, et c’est la seule qui existe pour toi. Ne te laisse plus le cul sur deux chaises. Crois, parce que tu l’as toujours vu, qu’il existe des choses qu’on ne voit pas et qui influent sur nos vies. Quel que soient le nom qu’on lui donne, ça existe pour tout le monde. Crois que tu as le droit à vivre tout ce que tu veux au moment où tu le veux dans l’abondance, ni plus ni moins que assez pour tout ce que tu va vivre. Arrête de toujours vouloir tout faire parfaitement comme les autres le veulent. Et reste vulnérable au vu et au su de tous. Perso, j’ai besoin de rien de plus.

Ma toute toute Ptite,
La sagesse sort toujours de la bouche des gosses et des cartes qu’on se tire 🙂

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Voici pourquoi j'écris : "Il n'y a pas de gens faibles, il n'y a que des gens qui ne savent pas ce qu'ils valent." Et voilà ce qui m'y pousse : "Les enfants sont des énigmes lumineuses." Des mots de Pennac, évidemment :o)

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