Alors avec Gaëlle, ma conseillère en abondance, on commence par débusquer les croyances limitantes. Et c’est assez fou, c’est la première fois que j’en vois vraiment deux bien à moi. Ca fait bien 9 ans que j’ai entendu l’expression “croyance limitante” pour la première fois pourtant !
Je suis l’aînée de ma petite fratrie, qui a vécu une enfance heureuse et protégée. Tout de même, je me suis très vite sentie responsable de mon petit frère, et encore plus de ma toute petite soeurette. Mes parents m’ont toujours dit “C’est toi la grande, tu dois” ceci ou cela. Montrer l’exemple, comprendre, te taire quand les petits te chourent ta part du gâteau, te sacrifier. J’ai aussi cassé des murs entre nos parents et nous. Leur comportement n’était pas le même avec moi et avec eux. Même si ils nous ont toujours aimé à égalité.
Il ne me reste que deux événements de ce type en mémoire, mais je sais que c’était un truc du quotidien. A l’âge où je devais passer mon permis, ils n’avaient pas de sous. Deux ans plus tard, c’était l’âge du frérot de le passer, et ils en avaient, du coup ils m’ont demandé si ça me dérangeait qu’ils lui payent. A ce jour, 25 ans plus tard, je n’ai toujours pas de permis de conduire. Et j’ai du mal à m’y coller et trouver les sous pour. Lorsqu’il s’agissait de se trouver une grande école ou une fac, je n’ai pas voulu qu’ils me payent une école à 30000 balles par an. Le frangin, deux ans plus tard, y est allée, ils lui ont pris un crédit, qu’il a en partie remboursé. Aujourd’hui il vit depuis dix ans à San Francisco et il gagne ses 5 chiffres de dollars tous les mois. Moi, j’ai rarement dépassé le SMIC, deux ans peut être, et avec un max de 1500 par mois. Mais je n’ai jamais ressenti de jalousie. Ni d’injustice. Parce que c’est mon frangin. Je suis heureuse pour lui. Même si je sais que lui aussi a ses soucis, comme nous tous.
Conséquence, je ne m’autorise aucun besoin. Je ne sais pas de quoi j’ai vraiment envie au quotidien. Je ne sais pas ce que j’ai envie de manger. Je n’ai pas besoin de grand chose pour vivre. Un toit, un peu d’eau pour le café et la douche et un repas par jour. C’est tout ce que j’en sais. Quand Gaëlle parle de la petite robe noire de soirée et de la bagnole qu’on veut, c’est pour moi des choses dont je n’ai pas vraiment besoin. Mais c’est grâce à elle que j’ai pensé à ça. Ebé oui, je suis la Grande, donc j’ai besoin de rien.
Héhé. Maintenant que je l’ai débusqué cette croyance limitante, elle ne sera plus aussi puissante !
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